Les Echecs: un jeu, un sport, un art de penser

Bien avant l'IA et la stratégie digitale, mon premier terrain de jeu fut un échiquier de 64 cases. Dès l'âge de 4 ans, j'ai appris le langage de la stratégie, de l'anticipation et de la prise de décision. Cette page raconte ce parcours et les leçons que j'en tire chaque jour dans mes projets

Des débuts prometteurs

C'est vers l'âge de 4 ans que je decouvre les échecs avec mon père, un terrain de jeu fascinant, où chaque partie devient une aventure et chaque coup une nouvelle histoire

À 6 ans, je rejoins un club et goûte au plaisir des tournois : apprendre à gagner, mais aussi à perdre, en forgeant persévérance et caractère. Quadruple champion de Lorraine entre 1997 et 2000, je m’affirme comme l’un des joueurs prometteurs de ma génération.

De 1997 à 2002, je termine dans le top 20 de tous les Championnats de France jeunes, avec deux classements dans le top 10 sans pour autant atteindre le podium. La concurrence est déjà rude.

Je comprends rapidement, que je n'ai pas le niveau des meilleurs joueurs et que le plus important ce n'est pas de vouloir être le meilleur mais c'est de donner le meilleur de soi.

Une photo de moi à un championnat de France d'Echecs

Une consécration inatendue

C'est vers l'âge de 4 ans que je decouvre les échecs avec mon père, un terrain de jeu fascinant, où chaque partie devient une aventure et chaque coup une nouvelle histoire

À 17 ans, je vis le tournoi le plus marquant de mon parcours : le Championnat de France jeunes. Après un parcours exceptionnel, je me retrouve seul en tête avec 7 points sur 8. Un simple match nul m’aurait suffi pour décrocher le titre national. La partie décisive m’échappe de peu, et je termine finalement 2ᵉ de France.

Cette performance reste une consécration : elle m’ouvre les portes du Championnat d’Europe par équipes et surtout du Championnat du monde individuel, un rêve d’enfant devenu réalité.

Lors de ce même tournoi, j’ai aussi eu l’honneur de battre Maxime Vachier-Lagrave, qui allait plus tard devenir numéro 2 mondial. Une victoire symbolique, souvenir marquant d’une compétition où j’ai touché du doigt le très haut niveau.

Moi, Kevin Bordi et Mathieu Cornette au championnat d'Europe

Passion & Transmission

les échecs sont restés pour moi une passion vivante, un espace de partage et d’apprentissage au-delà des résultats.

Après mes 18 ans, j’ai progressivement quitté la compétition officielle. Les tournois de haut niveau ont laissé place à des parties en ligne, des blitz entre amis et le simple plaisir de continuer à jouer. Si ma trajectoire compétitive s’est arrêtée là, ma passion, elle, ne s’est jamais éteinte.

J’ai aussi eu la chance de la transmettre : Je suis très fier et heureux de voir ma sœur écrire sa propre histoire, couronnée par un titre de championne de France en 2025.

Avec le recul, les échecs m’ont appris bien plus que la stratégie : ils m’ont donné une école d’humilité, d’anticipation et de résilience. Aujourd’hui, le contraste est saisissant : les intelligences artificielles ont depuis longtemps dépassé le niveau humain, au point de donner l’impression qu’une entité supérieure joue de l’autre côté de l’échiquier. Une expérience vertigineuse, mais aussi un rappel de ce que ce jeu incarne : une quête sans fin, plus vaste que la victoire ou la défaite.

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